Projetc L - Avis

Auteur(e)s :  Adam Spanel, Jan Soukal, Michal Mikeš | Illustration : Jaroslav Jurica, Pavel Richter | Éditeur : Boardcubator

1 à 4 joueurs | à partir de 8 ans | 30 minutes environ

Avis rédigé par Nicolas

Un carré sombre, un nom étrange, seul élément de couleur qui ressort sur le devant de cette boîte. Mais que peut elle bien refermer ? En ouvrant la boîte, on retrouve cette forme carré, avec de nombreuses tuiles blanches ou noires en doubles épaisseurs, laissant apparaître des formes diverses, des puzzles ?

Il y a aussi de nombreuses pièces en acrylique qui ne sont pas sans rappeler les pièces à agencer  dans le jeu Tetris. Serions-nous dans une sorte d’adaptation de Tetris en jeu de société ?

Oui… mais non. Si l’on retrouve le principe de remplir, grâce aux différentes formes, les espaces libres des tuiles, Project L est aussi un jeu de construction de moteur. En effet, au départ, nous n’avons que deux pièces en notre possession, les deux plus simples. En remplissant les tuiles, nous allons pouvoir marquer d’une part des points de victoire pour certaines d’entre-elles, récupérer les pièces utilisées mais aussi gagner de nouvelles pièces qui nous permettront de remplir de nouvelles tuiles, qui nous permettront de regagner des…

Nous allons ainsi pouvoir augmenter notre réserve de pièces et pouvoir résoudre des puzzles plus complexes. 

Dans ce jeu purement abstrait, nous pourrons, à notre tour de jeux, effectuer 3 actions parmi les 4 suivantes :

• Prendre une tuile dans l’une des deux rivières, on peut en avoir jusqu’à 4 dans notre aire de jeu
• Poser une des pièces sur une de nos tuiles
• Échanger une de nos pièces contre une pièce de niveau supérieur, ou une de même niveau voir de niveau inférieur. 
• Réaliser un « coup de maître »

Cette dernière action, la seule que l’on ne peut effectuer qu’une fois par tour, va amener une partie du sel de ce jeu. En effet, réaliser un coup de maître, va nous permettre d’ajouter plusieurs pièces de notre réserve, à raison d’une pièce par tuile, sur des tuiles de notre aire de jeu. Il faut alors bien réfléchir au moment opportun pour effectuer cette action, afin de remplir le plus de tuiles possibles.

Si les tuiles blanches présentent des formes simples, permettant rapidement de faire progresser sa réserve de pièces, les tuiles noires présentent des formes plus complexes, rapportant plus de points mais leur gain en pièce peut-être limité. Il faudra donc bien choisir ces puzzles, en fonction des pièces en notre possession. Mais aussi en fonction des pièces et des points qu’elles nous rapporteront. 

La partie prendra fin, lorsque la réserve des tuiles noires sera vide. On fini le tour en cours puis il en restera un dernier pour chaque joueur. Avant le décompte final des points, il sera encore possible de compléter les puzzles en cours, mais ceux-ci rapporteront un point de moins par pièce ajoutée.

Il y a aussi un mode solo, contre un joueur fictif, avec plusieurs niveaux de difficulté. Il faudra engranger les points tout en limitant les tuiles récupérées par ce joueur fictif. Parmi les quelques parties réalisées en difficulté normale, le ressenti a été bien différent. Si certaines ont été prenantes et se sont jouées à quelques points (mais toujours conclues par une défaite), sur d’autres, suivant le tirage des tuiles, j’ai eu l’impression de ne rien pouvoir faire pour m’en sortir.

Project L est un jeu abstrait relativement rapide (20 à 40 mn), mais qui amène son lot de réflexion, notamment au niveau timing :

• Choix des tuiles
• Ordre de réalisation de ses actions et notamment du coup de maître

Les dilemmes seront là, mais le tour de jeu reste fluide. A la fin de la partie, on a facilement envie d’en relancer une afin de mieux optimiser nos choix.

L’interaction est peu présente entre les joueurs et va se fait seulement au niveau de la sélection des tuiles.